Défi Zola: Nana

      Nous voilà à notre rendez-vous mensuel autour d'un Zola. Et pas n'importe lequel, le très célèbre Nana. 

Quatrième de couverture:  "Zola brûlait d'écrire Nana. "Je crois que ce sera bien raide. Je veux tout dire, et il y a des choses bien grosses. Vous serez content de la façon paternelle et bourgeoise dont je vais peindre les bonnes "filles de joie". En fait de joie, l'actrice, Nana, dévore les hommes, croque les héritages et plonge les familles dans le désespoir. Belle et prodigue, elle mène une danse diabolique dans le Paris du Second Empire, le Paris des lettres, de la finance et du plaisir. En se détruisant elle-même, elle donne le coup de grâce à une société condamnée, détestée par Zola. Neuvième volume de la série des Rougon-Macquart, Nana est le plus enivrant d'érotisme et de passion déchaînée."

     Quelle claque! J'avais commencé le roman quelques années en arrière mais je l'avais lâché un peu sans raisons. C'est donc avec un immense plaisir (j'ai vraiment l'impression de me répéter à chaque billet sur Zola) que j'ai suivi les aventures de la fille de Gervaise. J'ai été vraiment étonnée par la peinture de cette femme. Tout au long j'ai essayé de lui trouver une faille, quelque chose de mignon qui pourrait m'attendrir un peu. Mais non, Nana est bien une garce du début à la fin. Par ailleurs elle n'est pas sans me faire penser à la Marquise de Merteuil ce qui ajoute un plaisir supplémentaire à la lecture (Les Liaisons Dangereuses est mon roman favori). Et encore une fois, Zola est vraiment très fort pour recréer cette société du second empire. Il montre comment le monde peut être si différent en fonction de sa classe sociale, et cela est vraiment perceptible quand on lit à la suite la sage. Le dernier chapitre qui ramène cette société de la luxure dans la réalité est un pur bijou.

    On se retrouve le mois prochain pour Pot-Bouille que je connais très bien, je le relirai donc en diagonale.