Jane Austen, Mansfield Park
La fin des vacances approche et un petit coup d'oeil à ma PAL de l'été m'indique que j'ai laissé de côté les trois derniers ouvrages. Tant pis! A la place j'ai lu les quelques 1040 pages de Ken Follett, et dans la foulée regarder l'adaptation télévisée (pas mal du tout) et commander la suite: Un monde sans fin... Bref, j'ai attaqué le Zola du mois d'août ayant terminé ma lecture anglaise de l'été, Mansfield Park.
C'est toujours avec un immense plaisir que j'ouvre et lit un classique de la littérature anglaise, que ce soit les soeurs Bronte, Jane Austen ou encore Virginia Woolf. Il y a quelque chose de particulier, de très différents d'un Zola, d'un Balzac.. d'un romancier français en somme! Sûrement car la plume et les sujets sont féminins. Toujours est il que Mansfield Park ne déroge pas à la règle malgré une intrigue des plus inexistentes. Le but n'est pas là de toute façon. Il s'agit de peindre des personnages, des sentiments, des interactions entre un homme et une femme, de femmes entre elles... La présence de l'auteur est partout perceptible, l'ironie, omniprésente sans être aussi vive que celle de Flaubert et pourtant tout aussi mordante et sans pitié. Le style est vraiment recherché, il y a une valse des phrases, une préciosité du vocabulaire, c'est vraiment merveilleux. Cependant c'est le style aussi qui pourrait rebuter certains lecteurs.
Quatrième de couverture:
" On ne sait pratiquement rien d'elle, sinon quelques dates et les lieux où elle a vécu. Son iconographie est réduite à un portrait que fit d'elle sa soeur. Jane Austen (1775-1817) serait tombée dans l'oubli le plus total, n'étaient les six romans qu'elle écrivit, et qui sont parmi les plus étonnants du domaine romanesque anglais... Il ne s'y passe littéralement rien. Ils racontent principalement les rapports qui se tissent entre des demoiselles à marier et des épouseurs en puissance. Ils sont fait de dialogues et d'évocations brèves : mondanités, jardins, maisons de campagne, voilà pour le cadre. La cérémonie du thé, la préparation et le déroulement des bals, voilà pour les événements majeurs. Et pourtant, avec une matière d'une apparence si mince, Jane Austen a fasciné des lecteurs de la qualité de Virginia Woolf et de Henry James, et continue de fasciner un public important. "